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La tablette ASUS Eeepad Transformer entre la tablette et le netbook

mercredi 24 août 2011, par Christophe Gaufichon

Bon, autant le dire tout de suite, l’iPad d’Apple reste la tablette la plus séduisante du marché. Alors pourquoi s’intéresser à la concurrence ? Pour ce que les autres apportent de différent :
- une ouverture, en terme de logiciels.
- un autre système que l’iOS.
- des machines plus accessibles en terme de prix et de connectique.

Mais voyons cela de plus prêt ...

Un système ouvert

iOS possède un avantage, il est porté par des machines qui ont du succès. L’iPhone d’abord, puis l’iPad ensuite se sont vendus comme des petits pains. Le système est de qualité, sans gros bug. Son succès permet de trouver toutes sortes d’applications, payantes ou gratuites. Les licences sont ici propriétaires. Un programme de gratuité sur une période courte est disponible pour quelques applications par jour, on les trouve à l’aide de blog comme iphon.fr.

Et la gratuité d’une application téléchargée est permanente (sur une même version). Ainsi, une application téléchargée durant une période de promotion reste gratuite à vie même si elle est effacée de l’appareil. Il suffit de la réinstaller avec le même compte utilisateur, l’application est alors annoncée comme payante, mais un avertissement corrige cela en confirmant la gratuité vous avez déjà acheté cette application, elle ne vous sera pas facturée.

L’avance d’iOS est essentiellement due à son antériorité car Androïd propose un market en expension impressionnante. Le nombre d’applications disponibles a rejoint celui de l’Apple Store en 2011. Le succès des appareils Apple (ils trustent 80% du marché) attire tout de même les entreprises de développement qui trouvent plus rentable de développer sous iOS. Donc pour l’instant, les applications qui demandent le plus d’investissement sont sous iOS. De même les entreprises qui souhaitent avoir un affichage large préfèrent investir en priorité sous iOS, Androïd ne vient qu’en second.

Pourtant un atout non négigeable chemine avec Androïd, le monde libre. iOS est un système propriétaire où Apple controle les applications qu’elle rend disponible sur son store. De plus, il est impossible d’installer quoi que ce soit sans passer par l’Apple store si l’on n’a pas jailbreaker son appareil. Sur Androïd, on peut installer les applications que l’on souhaite. Celles présentent sur Android Market (qui n’est pas très regardant sur les contenus des applis comme la violence, l’extrémisme ou la pronographie par exemple contrairement à son conccurant) mais aussi les APK, des projets complets que l’on installe "manuellement". Aucun controle moral, ni aucune licence propriétaire ne viennent perturber la diffusion. De plus, Androïd étant un projet libre ce système n’est pas en porte-à-faux avec des applications dont la licence impose un déploiement uniquement dans ce cadre. Le seul inconvénient de cette liberté et absence de controle, certaines applications du market possèdent des malwares et peuvent même envoyer des sms surtaxés à l’insu de l’utilisateur (de téléphones essentiellement ca peu de tablettes sont équipées de puces 3G).

Androïd une interface tactile à la hauteur

Depuis la sortie d’Androïd 3.0, les tablettes tactiles sous ce système peuvent enfin rivaliser avec l’iPad en terme d’affichage. En effet, les diagonales de 10 pouces n’étaient pas gérées correctement sous les versions 2.x La Samsung Galaxy Tab a été la première alternative à la pomme qui essayait de tenir tête face au précurseur, mais il faut avouer que son format de 7 pouces, l’androïd market en gestation et sa vélocité ne jouait pas en sa faveur. Le matériel, tel le processeur Tegra 2, que l’on trouve dans les toutes dernières tablettes sous le système de Google, ont permis à l’EeePad d’Asus de ne pas rougir devant l’iPad de seconde génération.

L’Asus transformer (elle en a, des noms différents, cette tablette) connait une fluidité et un temps de réponse optimaux. L’interface Androïd 3.x évolue rapidement dans ses mises à jour, pour une amélioration constante de l’ergonomie et un solutionnement des bugs rencontrés. Asus est ici irréprochable, fournissant très rapidement, en téléchargement automatique, les nouvelles versions. En deux mois, j’ai vu disparaitre tous les dysfonctionnements génants. Pourtant la présence d’un clavier dock sur la TF101 (encore un de ses pseudonyme) a obligé Asus à aménager l’ergonomie du système lorsqu’on utilise la machine avec le pad et les touches du clavier mécanique. Pour moi c’est un sans faute.

Pour l’évolution des systèmes d’exploitation tactiles, la présence de concurrents à l’iOS d’Apple ne peut-être qu’une bonne chose. Google avec son système élargit l’horizon. J’aime toujours la prise en main de l’iOS qui est très aboutie, mais me balader sur la tablette sous Androïd n’est pas moins satisfaisant. La présence des notifications en bas d’écran (comme dans le systray de microsoft windows) est par exemple, beaucoup plus judicieuse, que les fenêtres popup de l’iOS ; ces fenêtres viennent masquer l’écran actif. Nul doute que la version 5 de l’iOS prendra en considération des points de l’interface que la concurrence propose.

Une tablette netbook ?

L’Asus Transformer se distingue de ses concurrentes par la présence d’un dock clavier proposé avec la tablette. Ce n’est tout de même pas une obligation, personne n’a le couteau sous la gorge lors de l’achat. La position d’inventeur du netbook n’y est pas pour rien. Les petits ordinateurs de "sac" (parce que dans la poche, ils ne rentrent pas) ont eu un tel succès que le segment de la tablette avec clavier ne pouvait être une gageure. Apple a dû fournir un dock clavier à son iPad tant la demande était pressente et malgré le désaccord de son créateur. Notez bien que Steve Jobs n’envisage son invention que pilotée du bout des doigts. Tout clavier ou stylet lui semble une erreur d’appréciation de l’utilisateur, et une méconnaissance de l’esprit de l’outil. A l’utilisation, le clavier est confortable dans les applications légères qui sont légions sur les tablettes. Ainsi la mini-suite bureautique livrée avec le TF101 est très réussie. Solaris (tel est son nom) est compatible avec le format de Microsoft ce qui rend ses fichiers exploitables sous toutes les suites du marché, pour ne parler que de l’interopérabilité. Son interface allie les avantages du clavier et du tactile. Pour bien l’utiliser, je préfère désactiver le PAD du clavier. Ainsi je peux taper au kilomètre le texte sans voir mon curseur se balader et casser par erreur ma narration. L’enrichissement, les copier/coller, sélections et autres arrangements sont plus agréables à faire directement au doigt sur l’écran. Un clavier pour taper rapidement le texte et une interface tactile pour la simplicité et la convivialité. La plupart des logiciels (les divers blocs-notes notamment) qui nécessitent le clavier permettent une exploitation optimale. Seul bémol, l’usage du navigateur web. Une latence née de l’usage du clavier mécanique, trop rapide pour les réponses du navigateur. Souvent on tape des mots que l’on ne voit s’afficher qu’au bout d’une longue seconde. Les moteurs de recherches comme Google, qui envoient aujourd’hui chaque caractère au moteur lorsqu’il est tapé et n’attend plus que la touche ENTREE ne soit enfoncée, ne sont pas étrangés à ce désagrément. Avec les navigateurs Internet, je délaisse facilement le clavier.

Sinon le dock clavier d’Asus remporte une adhésion supplémentaire par ses fonctionnalités. Contrairement à Apple qui n’a donné à son clavier aucune possibilité que d’afficher les caractères désirés, Asus y a logé des ports USB classiques dans leur format, permettant aux clés éponymes et aux disques durs externes de se jumeler sans dépense supplémentaire à la tablette. Non content de proposer à même la tablette un lecteur de carte micro-SD pour étendre la capacité de stockage, Asus a rajouté un port de carte SD au clavier, rendant l’ensemble extensible (c’est un défaut que je ne pardonne pas à l’iPad, le seul, mais non des moindres). Enfin, il restait de la place dans ce dock pour glisser une batterie qui prolonge l’autonomie notablement (bon, pour être honnête, cela a été vrai qu’après la correction de la première version d’Honneycomb livré avec l’appareil).

Apple ou Asus laquelle est la mieux ?

Comme souvent, il n’y a pas de réponse catégorique à cette question. Cela dépent beaucoup de l’usage que l’on a de sa tablette. Bien sûr une tablette ne permet pas de travailler aussi efficacement qu’avec un ordinateur voire même un netbook. Alors acheter une tablette pour faire du traitement de texte n’est pas un bon choix. La tablette sert avant tout à se divertir. Et lorsque l’on se divertit, on regarde des photos, des vidéos, la télévision, on lit des informations ou des livres. En un mot on consomme.

Etant donné la richesse de l’Apple Store et d’iTunes (le magasin multimedia), Apple semble prendre la tête. Pourtant la facilité avec laquelle on va échanger des infos entre ses différents appareils (photo, ordis de toute marque et tout système ...) donne l’avantage à l’Asus.

Apple oblige le propriétaire d’un iPad de détenir un ordinateur, de préférence de sa marque (oui, iTunes est optimisé sur les Apple) : la synchronisation avec un ordinateur est plus que souhaitable. Une tablette Asus se suffit à elle-même (je ne vendrai pas pour cela mes ordinateurs). Les sauvegardes peuvent se faire de différentes manières, notamment sur le cloud d’Asus (Asus Storage).

Alors, si vous le pouvez, achetez les deux.

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